Des capsules 100% compostables, biodégradables

- Catégories : Actus , Café, mode d'emploi

Les capsules et son marché :


Les capsules Nespresso (et/ou compatibles) ont jusque-là toujours été fabriquées en aluminium ou en plastique. Cependant, la production de celles en aluminium est très polluante, car elle demande beaucoup d’énergie et de ressources. Mais l’utilisation du plastique n’est pas réellement mieux, car elles ne se recyclent pas du tout.
C’est pourquoi désormais, de nouvelles capsules en amidon de maïs, compostables industriellement, sont fabriquées.
Le marché des capsules et dosettes est très attractif et suscite beaucoup d’engouement.
Au total, ce sont plus de 9 milliards de capsules vendues dans le monde chaque année et donc 40000 tonnes de déchets.
La France est en grande partie responsable, car elle est le 2ème marché mondial du café en capsule ou dosette, derrière les Etats-Unis.
Les chiffres témoignent de la grandeur du marché français. En effet, les capsules Nespresso (et/ou compatibles) représentent plus de 30% du chiffre d’affaires du café en France, soit 1,47 milliards d’euros.
Ce marché a augmenté en un an de 11,2% en valeur et de 14,7% en volume.


Pourquoi un tel engouement autour de ce marché ?


Cela est dû notamment à la facilité et à la rapidité d’usage ainsi qu’à la très bonne conservation des arômes de café que les capsules et dosettes représentent.


Les solutions :

Il existe diverses solutions au problème écologique que représentent les capsules et dosettes. Tout d’abord, il y a le recyclage des capsules en aluminium. Cependant, ce procédé est très peu utilisé, car la réalisation est très difficile et laisse une empreinte carbone élevée.
En effet, seulement 30% des français peuvent recycler leurs capsules en aluminium. De plus, une fois triées en France, elles sont exportées aux Pays-Bas, puis en Italie, en Allemagne et finissent en Suisse pour être de nouveau transformées en capsule. Le coût économique et environnemental est donc très élevé.
Les clients qui affichent ce souci d’écoresponsabilité sont de plus en plus nombreux et réclament donc des capsules biodégradables et si possible locales. De ce fait, de plus en plus de torréfacteurs, de concepteurs de capsules et de grandes surfaces fabriquent et utilisent des capsules biodégradables et compostables faites en amidon de maïs qui sont nettement moins polluantes à produire que celles en aluminium et qui conservent tout autant les différents arômes des cafés.
Toutefois, seulement 5 à 10% de la population française peuvent recycler leurs capsules biodégradables, car il est nécessaire pour cela que son domicile soit desservi par un système de collecte des biodéchets qui les trieront avant de les transformer en matière organique.
Conscient de la difficulté des capsules biodégradables à être recyclées (il faut le faire dans une unité industrielle, à des températures comprises entre 70 et 80°C, avec un taux d’humidité autour de 70% et un taux d’oxygène proche de 20% et met 3 mois à se biodégrader à 100%), une évolution de ces capsules commence à se développer : ce sont les capsules « Home compost ». Elles sont notamment annoncées pour le premier semestre 2021. Cela permettra aux consommateurs de recycler leurs capsules chez eux, dans leur compost !


Les capsules pour les Cafés Di-Costanzo :

Émilie GAVANIER, Directrice associée des Cafés Di-Costanzo :

Quels sont les avantages des capsules et dosettes ?

« L’atout principal des capsules et des dosettes est la fraîcheur; pouvoir se servir un expresso chez soi, tout en ayant acheté une dosette 6 mois plus tôt ! La dosette peut se justifier pour une consommation d’un à deux cafés par jour et par foyer.
Cependant, je recommande fortement d’investir sur le café en grain ou fraichement moulu. »

Pourquoi avoir fait le choix de vendre des capsules ?

« Nous avons fait le choix de vendre des capsules aux particuliers uniquement. De plus, nous les vendons sous format Nespresso, car nous estimons que c’est le format le plus qualitatif parmi les dosettes, notamment par rapport à Senseo ou Dolce Gusto. En toute transparence, nous ne voulions également pas nous priver d’un chiffre d’affaire important que représente la vente des capsules et leur forte demande. »


Que pensez-vous des capsules biodégradables industriellement, faîtes en amidon de maïs ?

« Je pense que c’est un moindre mal par rapport aux capsules en aluminium ou en plastique. C’est en quelque sorte un format de transition en attendant notamment une solution « Home Compost » dans les mois à venir je l’espère. Les Cafés Di-Costanzo sont avant tout un torréfacteur engagé et spécialiste de café en grain. Nous ne souhaitons pas développer les capsules et dosettes chez les professionnels, comme pourrait le préconiser Malongo, Lavazza, Maison du bon café ou encore Nespresso pro. Pour moi, utiliser des capsules ou des dosettes dans le monde professionnel est une aberration écologique, car ils ont largement le volume suffisant pour utiliser une machine automatique avec du café en grain. Pourtant, beaucoup de groupes hôteliers choisissent la simplicité avec les capsules et dosettes. En 2013, 700 restaurants étoilés Michelin en France servaient un café en dosettes ou capsules. C’est comme si le chef du restaurant utilisait un « bouillon KUB » pour faire ses fonds de sauce, pour une question de simplicité ! »


Quel avenir souhaitez-vous pour les capsules et les dosettes ?

« Je préfèrerais à l’avenir que les capsules et les dosettes disparaissent complètement. Aujourd’hui, les dosettes ont deux problèmes majeurs.
-    Un problème écologique avant tout,
-    Un coût de l’expresso très élevé !
Une dosette se vend à un tarif au kilo d’environ 80 €. Aujourd’hui, nos cafés en grain sont vendus entre 18 € et 38 €/kg, pour un rendu à la tasse nettement meilleur ! »

Sources :
L’EXPRESS, 2 novembre 2019, Capsules de café : voici comment limiter la casse écologique - L'Express Styles
Le Parisien, 26 juin 2020, Food Checking, VIDÉO. Les dosettes de café sont-elles mauvaises pour la planète ? - Le Parisien
Le Monde des Grands Cafés, janvier 2021, WWW.MONDE-GRANDS-CAFES.FR

Quentin LECAILLIER, étudiant Bachelor 1 IDRAC Business School, Toulouse.

Partager ce contenu

Utilisation des cookies
Cafesdicostanzo.com utilise des cookies pour
vous proposer les meilleures offres et services
personnalisés. En poursuivant votre navigation,
vous acceptez l’utilisation de cookies.
En savoir plus et paramétrer les cookies.